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Polémique autour de la composition des encres de tatouages et leur potentiel danger non avéré.

Dernière mise à jour : 8 déc. 2021

Un futur règlement européen interdisant certains pigment indispensables à notre profession, ce qui aurait comme conséquence dès la rentrée 2022 l’interdiction quasi intégrale de l’utilisation et de la vente des encres de couleurs et du noir, entrainant inévitablement un retour a la pratique du tatouage clandestin.

Le tatouage en Europe sera donc impossible à pratiquer légalement si on s’en tiens à ce nouveau décret qui prendra effet le 04 Janvier 2022.

25 pigments seront interdit, principalement rouge, orange et jaune en abaissant plus de 400 substances contenues dans les encres.

Dès 2023 le bleu et le vert seront aussi interdit. On aura bien compris que très rapidement, l’intégralité des encres sera interdite, non seulement à l’usage, mais aussi à la possession ainsi qu’à le revente.

Des milliers de tatoueurs risquent donc se retrouver sans emploie.

Toute cette supercherie ne tiens qu’à une seule chose. Le principe de précaution, alors qu’aucune étude n’à jamais prouvé la dangerosité des pigments de tatouage, mais à l’inverse, comme nous n’avons jamais pu prouver le contraire, c’est à dire qu’il n’y avait pas de risque à les utiliser, dans ce flou et doute, ils appliquent la loi de l’interdiction.

Cela ressemble à ce qui s’est passé dans les années 1960 dans l’état de New York, ou une épidémie d’hépatite à fait ravage, et que le risque pouvait éventuellement venir de la pratique du tatouage, ce dernier à tout bonnement été interdit pour redevenir légale au début des années 2000.

La pratique sous terrain du tatouage a fait émergé de nombreux top-artiste durant ces années de prohibition, il n’en est pas moins, que les risques encourus à braver l’interdit était à la hauteur de ce qui risque ne nous arriver.

Il n’y a aucune solution, aucun substitut à nos pigments.

Ce qui est incroyable, malgré cette étude, qui n’en est pas une, c’est que nous considérons qu’il y aurait plus de 70 millions de tatoués en Europe et que mis à part quelques réactions allergiques sans conséquences, nous n’avons jamais constaté d’effet secondaires grave que ce soit sur le court ou le long terme.

Toutes cette réglementation n’est en réalité basée que sur de simples présomption, par l’agence européenne des produits chimiques et ne sont fondées sur aucune preuve scientifique réelle.

Allons nous tout simplement vers une interdiction du tatouage ?


Les 25 couleurs citées précédemment pourraient être remplacées par des pigments autorisés, mais nous ne savons pas actuellement dans quelle mesure cela pourrait être possible et si ces dernières pourraient être adaptées à notre pratique de manières stable, sur le long terme.

Les pigments que nous utilisons aujourd’hui sont le résultat d’une recherche approfondie de plusieurs dizaines d’années et que le n’on ne peux pas imaginer les remplacer aussi facilement.

N’ayant pas d’informations précises sur les composants visés à la restriction, il est donc difficile pour ceux qui voudraient rentrer dans la composition de nouvelles encres dites légales de se poser sérieusement dessus. Le risque de se réinventer sans connaitre tout les tenants et aboutissant, risque de se voir interdire de nouveau des encres non conformes.


A partir de Janvier l’interdiction des pigments et de l’abaissement du seuil légal des substances présentes dans nos encres, y compris le noir sera donc bien en vigueur.

Tous les professionnel du tatouage, oeuvrent depuis des décennies pour que notre profession soit encadrée le plus sérieusement possible. Le SNAT (Syndicat des artistes tatoueurs), encadre a travers divers protocoles, charte et autres batailles auriques afin que notre métier soit le plus sécurisant possible pour la sécurité des clients. Pourtant, ce nouveau décret vise à rabaisser un taux de substances déjà si bas à des taux qui ne seraient même plus détectables. Ils seraient même non vérifiables du coup et sans aucune véritable étude sur les pratiques du tatouage, ni sur aucune donnée de santé alors que ces substances, qu’ils veulent enlevés, se retrouvent de façon plus importantes dans ce que nous mangeons tous les jours par exemple et plus dangereux de les avaler que des les avoirs sous la peau.

Donc ce qui est certains à ce jour, c’est qu’à partir de Janvier, toutes nos encres devront partir à la poubelle est devront être remplacées, mais comme il n’y a à ce jour aucune possibilité de remplacement, vous comprendrez bien la suite par vous même.

Quand viendra le jour de l’interdiction des pigments vert et bleu, toujours sur des arguments infondés, alors viendra le couperet qui mettra un terme définitif à notre pratique (Janvier 2023), en effet, ces pigments sont tout bonnement irremplaçables. Les conséquences dramatiques de cette interdiction amènera à virer plus de 60% de notre gamme de couleur.


Une pétition européenne contant plus de 150 milles signatures à ce jour, que je vous invite à signer (Vous aurez toutes les infos en descendant plus bas sur cette page).

Cette pétition est suivis par le parlement Européen, ce n’est pas juste une petite pétition pour la sauvegarde du gazon dans jardin de Mr Dupont.

Grace à cela, la conscience de la situation problématique est bien présente au seins du parlement et qu’un débat sera inéluctable.

Si rien ne change, les professionnels consciencieux ne pourront plus travailler et les tatoués, iront chercher les clandestins travaillant avec du matériel bricolé et des encres frelatée.

Autre possibilité, nous continuons de travailler en achetant nos encres hors de la communauté Européenne, avec les risque que cela comporte et c’est à mon avis le seul choix viable pour ne pas se retrouver sans revenus.

Nous verront les retombées et la punition qui en découlera. On va se retrouver forcé par les autorités de travailler en toute illégalité !

La chasse aux sorcières va certainement commencer sans parler de la perte de contrôle totale de l’importation des encres avec la perte liée au contrôle de sécurité de distribution, garant de la conformité. En Europe, nous sommes déjà plus strictes qu’ailleurs dans le monde. Pas mal d’encres autorisées au USA par exemple, sont depuis longtemps interdites en Europe (Starbrite pour n’en nommer qu’une…), du coup ces encres vont revenir en Europe et en France, avec de faux étiquetage, ainsi que des encres contrefaites dont on ignore la composition. Bref, retour à la clandestinité!

Ce qui est interdit ne veut pas dire dangereux, mais l’on perd le contrôle de ce qui est bon ou mauvais. L’interdiction n’est jamais la solution.

Chacun d’entre nous qui importera de l’encre hors zone européenne deviendra donc responsable car importateur d’un produit non reconnu et prendra de gros risque sur le plan pénal en cas de contrôle.

Nous sommes en pleine régression, cela est inacceptable !


Pétition pour le maintien de certains pigments dans les encres de tatouage





COMMENT SOUTENIR LA PÉTITION EUROPÉENNE ?

Une inscription préalable est requise : Pourquoi chaque soutien, tatoueur ou tatoué, est important ? Parce que, dans toute l'histoire du Parlement Européen, aucune pétition n'avait jamais rassemblé autant de soutiens : Au titre de l'année 2020, elle a déjà battu un record avec plus de 20 000 soutiens enregistrés ; Le 6 novembre 2021, on en est à plus de 125 000*... La Commission européenne et le Parlement européen suivent de très près la progression de cette pétition : Plus elle recueille de soutiens, plus la pression exercée par les groupes parlementaires se renforce. Il est impératif de continuer à la soutenir et la partager au moins jusqu'en décembre 2021 !

SE CONNECTER pour accéder au lien de la pétition OU entrer le n° 1072 dans la barre de recherche (enregistrée sur l'année 2000)

MERCI ! Pour contribuer à la diffusion de la pétition, vous pouvez partager cette page et/ou copier partiellement ou en intégralité le texte de cette page.

--- Mise à jour 29/10/2021 : Grâce à un fort soutien de la pétition et un relais important des médias depuis début septembre, les pétitionnaires sont invités en décembre 2021 pour s'exprimer de nouveau en session plénière au Parlement européen : C'est aussi enfin l'occasion pour l'euro-député Alex Bernhuber* de déposer une demande de résolution visant à :

  • une prolongation de la période transitoire pour repousser l'entrée en vigueur du Règlement européen au 4 janvier 2022 ;

  • une suspension de l'interdiction du pigment Blue 15:3 ;

  • des clarifications juridiques (à préciser dans les semaines à venir).

ℹ️ Une résolution est un instrument politique qui permet d'attirer l'attention du Parlement européen sur des situations problématiques, et de demander à la Commission européenne et aux États membres de réagir en conséquence. Une résolution n'est pas juridiquement contraignante, mais pousse au débat et à l'action tout en proposant des recommandations : Elle présente un réel impact politique. Le terme "résolution" indique clairement qu'une pression publique existe. Le fait que l'industrie du tatouage parvienne à cette procédure politique est inédit, et a été rendu possible grâce à l'initiative autrichienne Savethepigments et la mobilisation qui a suivi autour de plusieurs associations professionnelles partout en Europe. ➡️ Plus d'infos notamment sur le réseau European Tattoo Panel.

* Alex Bernhuber est, au-delà de sa fonction de membre du Parlement européen, membre à part entière de la commission de l'environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire. Il siège également à la commission des pétitions de l'UE et est membre suppléant de la commission de la culture et de l'éducation.





Cette pétition attendue depuis octobre 2020 a été publiée le 16 janvier 2021. D'initiative autrichienne, elle a pour but d'alerter le Parlement Européen sur les répercussions possibles du règlement publié le 15 décembre, programmant pour janvier 2023 l'interdiction de deux pigments (blue 15:3 et green 7, présents dans de nombreuses teintes, et non seulement dans des bleues et des vertes). La communauté du tatouage est très inquiète de l'impact de cette interdiction, considérant la provenance actuelle de nombreux produits hors Union Européenne (et à plus forte raison avec la mise en oeuvre du Brexit). Les fabricants, les distributeurs et bien sûr les tatoueurs européens, vont se retrouver dans une situation compliquée quant à l'usage d'une grande partie de leur palette de couleurs : En affichant l'objectif de sécuriser des pratiques, cette restriction infondée ne fera que pousser les utilisateurs vers l'utilisation de produits non conformes.

Cette pétition, qui a été initiée avant la publication du règlement européen, n'a pas vocation à "empêcher" ce règlement d'être mis en oeuvre, mais elle représente une tentative d'ouvrir un dialogue avec les parlementaires de l'UE sur la problématique des pigments. C'est pourquoi il est primordial de la soutenir.

Dans la continuité de ce travail au niveau français, nous sommes heureux d'avoir été invités à participer au premier groupe de discussion entre représentants d'associations professionnelles européennes (CETA), ce qui nous permet également d'échanger sur tous les aspects touchant à l'avenir du tatouage dans les différents pays de l'UE pour nos activités.



* Au moins 125 789 personnes soutiennent la pétition au 9 novembre 2021.

# Pour plus d'infos notamment : "Bleu, vert & co... Des couleurs en sursis ?" Tatouage Magazine n°139 (mars/avril 2021) "Les encres de tatouage : composition, polémiques et avenir" vidéo par Mikki Bold

--- Mise à jour 23/03/2021 : La pétition a été discutée auprès de la commission des pétitions de l'Union Européenne : Expliquée et défendue par le chimiste allemand Michael Dirks et le tatoueur autrichien Erich Mähnert, elle reste ouverte aux soutiens dans l'attente d'un avis complémentaire de la Commission de l'Environnement. La décision de laisser la pétition a été prise notamment sur l'absence de preuve scientifique de toxicité des pigments visés dans le cadre des tatouages. Le soutien de plus de 50 000 personnes (un record à ce niveau institutionnel !) à cette date a pu également peser dans ce maintien. Le cas échéant, elle pourra ensuite être débattue par les euro-députés qui seront appelés à s'exprimer sur le sujet.

Discussion auprès de la commission des pétitions :


ARGUMENTS

Le portail affiche un simple résumé de la pétition adressée au Parlement. Le texte complet précise, sur l'exemple autrichien, que les règlementations nationales actuellement en vigueur, incluant le respect de règles d'hygiène standardisées et de protocoles sanitaires, perdront leur effet si les personnes qui souhaitent se faire tatouer des couleurs devenues "illicites" se tournent vers des pays hors UE ou vers des tatoueurs clandestins, qui s'approvisionnent auprès de fournisseurs non conformes, donc de fait sans contrôle possible. Le règlement européen, qui vise à renforcer la sécurité des produits dans un souci de santé publique, pourrait alors obtenir un effet inverse en poussant le consommateur (client et/ou tatoueur) à un contournement de l'interdiction des pigments. Ainsi, un usage détourné de produits non conformes reporterait sur le tatoueur l'entière responsabilité de cet usage, avec l'impossibilité de se retourner vers le fabricant ou le distributeur, comme c'est encore le cas actuellement.

En d'autres termes, le règlement européen, en interdisant deux pigments sur des bases scientifiques non avérées, dépasse la logique de protection voulue par la communauté européenne, ne protégeant ni les professionnels du tatouage, ni les personnes tatouées.

Les pétitionnaires rappellent enfin que le tatouage est un type de culture et d'art très ancien, potentiellement en danger avec une interdiction des pigments visés.

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